Pour reprendre les termes employés par M. l’avocat général Jacobs dans ses conclusions présentées dans l’affaire AOK Bundesverband, sur laquelle je reviendrai plus loin, les trois éléments identifiés par la Cour dans l’arrêt Poucet/Pistre, en particulier l’élément de redistribution, font que les activités qui les incarnent «sont incompatibles, même sur le plan des principes, avec la possibilité qu’une entreprise privée les exerce», étant donné que «[d]e tels régimes comportent un élément de redistribution dans l’intérêt de la solidarité sociale qui ne laisse que peu
ou pas de place aux différents services actuariels,
...[+++] d’investissement et de médiation que les prestataires de pensions ou d’assurance privés sont en mesure de fournir et qu’ils proposent effectivement sur le marché».